La superiorité du fiqh sur le hadith

Il donne la sagesse à qui Il veut, et quiconque reçoit la sagesse reçoit un bien immense (2 :269). "Celui à qui Allâh veut beaucoup de bien, Il lui accorde la compréhension de la Religion (yufaqqihhu/yufqihhu fî al-dîn). Je ne fais que distribuer et c’est Allâh Qui donne. Ce groupe de gens restera en charge de l’Ordre d’Allah, sans que ceux qui s’y opposent ne puisse leur nuire, jusqu’à ce que vienne l’Ordre d’Allâh." [1]

vendredi 5 août 2011

Imâm al-Shâfi’î (qu’Allâh lui fasse miséricorde) a dit : “Vous [les savants du hadîth] êtes les pharmaciens tandis que nous [les juristes] sommes les médecins.” Mullâ ‘Alî al-Qarî a commenté : “Les premiers savants ont dit : le savant du hadîth sans connaissance du fiqh est tel le vendeur de médicaments qui n’est pas médecin : il en en leur possession mais il ne sait pas quoi en faire, et les savants du fiqh sans connaissance du hadîth sont tels des médecins sans médicament : il connaît les remèdes, mais n’en a pas de disponible. ” [2]

Il est rapporté de l’Imâm Ahmad par ses disciples Abû T.âlib et Humayd ibn Zanjûyah qu’il a dit : "Je n’ai jamais vu personne adhérer plus au hadîth qu’al-Shâfi’î. Personne ne le surpassait dans l’écriture de hadîth dans un livre." La signification est qu’al-Shâfi’î possédait l’intelligence du hadîth qu’Ahmad recherchait, comme le prouve cette parole de ce dernier : "Comme est rare le fiqh parmi ceux qui connaissent le hâdith !"

Il fait référence au hadîth : "Il est possible qu’une personne porte la science (fiqh) - c’est-à-dire qu’il mémorise les preuves de fiqh - sans être une personne de compréhension (faqîh)." [3]

Les Salafs et les Khalafs ont élucidé cette règle en montrant qu’en dépit du haut statut du Muhaddith, le Faqîh le surpasse malgré tout.

Le Hadîth égare ceux dépourvus de Fiqh.

Ibn Abî Zayd al-Mâliki rapporte que Sufyân ibn ‘Uyayna a dit : "Le Hadîth est un gouffre (mad.illa) sauf pour les fuqah.â" et le compagnon de Mâlik, ‘Abd Allâh ibn Wahb a dit : "Le hadîth est un gouffre sauf pour les Uléma. Toute personne mémorisant le hadîth n’ayant pas un imâm en fiqh est égaré (dâll), et si Allâh ne nous avait pas secouru par Mâlik et al-Layth [ibn Sa’d], nous aurions été égarés."[4]

Ibn Abî Zayd commente : "Il [Sufyân] a voulu dire que quiconque autre qu’un juriste prendrait les textes dans leur sens apparent alors qu’en fait, il doit être interprété à la lumière d’un autre hadîth ou d’une autre preuve qui lui reste cachée ; ou il pourrait s’agir en fait d’une preuve annulée à cause d’une autre l’abrogeant. Personne ne rencontre (les critères de) la responsabilité du savoir à part ceux qui ont approfondi leur apprentissage et obtenu le fiqh." L’imâm al Haythami a dit une chose similaire. [5]

Il a aussi été rapporté d’Ibn Wahb : "J’ai rencontré 316 érudits parmi les gens de science mais, sans Mâlik et al-Layth, j’aurais dévié." [6] Une autre version dit : "Sans Mâlik ibn Anas et al-Layth ibn Sa’d j’aurais péri ; j’ai toujours cru que tout ce qui est [authentiquement] rapporté comme venant du Prophète - qu’Allâh lui accorde la bénédiction et le salut - devait être mis en pratique." [7]

Une autre version dit : "J’ai rassemblé de nombreux hadîths et ils m’ont plongé dans la confusion. J’ai consulté Mâlik et al-Layth et ils m’ont dit : ‘prends ceci et laisse cela.’" [8] Ibn Wahb a compilé 120,000 récits d’après Ah.mad ibn Sâlih. [9]

Ainsi, Ibn ‘Uqda a répondu à un homme l’interrogeant à propos d’un certain récit : "Gardez au minimum de tels hadîths car, en vérité, ils ne sont appropriés que pour ceux qui connaissent leur interprétation. Yah.yâ ibn Sulayman a rapporté de Ibn Wahb qu’il a entendu Mâlik dire : ‘Beaucoup de ces hadîths sont [cause] d’égarement. Certains ont été rapportés par moi et j’aurais souhaité, pour chacun d’entre eux, être par deux fois flagellé à l’aide d’un bâton. Certes je ne les rapporterai plus !’" [10] Par sa parole, "Beaucoup de ces hadiths sont [cause] d’égarement", Mâlik voulait dire qu’ils étaient utilisés dans un mauvais contexte et un sens erroné, car la Sunna est sagesse et la sagesse est le fait de replacer chaque chose dans son contexte. [11]

Ibn al-Mubârak a dit : “Si Allâh ne m’avait pas secouru par Abû Hanîfa et Sufyân [al-Thawrî] je serais devenu comme le reste des gens du commun.” Al-Dhahabî le rapporte ainsi : "Je serais devenu un innovateur." [12]

Les Imâms du Hadîth respectent les Imâms du Fiqh.

Le professeur de l’Imâm Ahmad, Yahyâ ibn Saîd al-Qattân, en dépit de son éminent statut de Maître des Maîtres du hadîth et de son rang d’expert dans le domaine de la recommandation et du discrédit des narrateurs, ne s’aventurait pas à déduire les règles juridiques à partir des preuves mais suivait le fiqh d’Abû Hanifa comme il l’a dit explicitement : "{Nous ne démentons pas Allâh. Nous n’avons jamais entendu de meilleurs avis juridiques (ra’î) que ceux d’Abû Hanîfa, et nous suivons la plupart de ses positions.}" [13] De même, Muh.ammad ibnAbd Allâh ibn Abd al-Hakam a dit : "{Sans al-Shafi’î je n’aurais pas été capable de répondre à quiconque. Grâce à lui, je sais ce que je sais.}" [14] En ce qui concerne Muhammad ibn Yahyâ al-Dhuhlî (m. 258) du Khurâsân, qu’Abû Zura classait au-dessus de l’Imâm Muslim et qui est considéré comme un Amîr al-Mu’minîn fî al-Hadîth ("Commandeur des Croyants dans la Science du Hadith"), il ne s’est jamais considéré comme un non-muqallid mais a dit : "J’ai fait d’Ahmad Ibn Hanbal un Imâm dans tous les aspects entre moi et mon Seigneur." [15] Misar ibn Kidâm a dit la même chose à propos de l’Imâm Abû H.anîfa. [16] {{{Le Savoir n’est pas la mémorisation, mais une lumière.}}} Le fiqh se comprend dans le contexte de la parole de Mâlik : "{La sagesse et le savoir sont une lumière par laquelle Allâh guide qui Il veut ; ils ne consistent pas en la connaissance de nombreuses choses.}" [17] et celle al-Shâfi’î : "{Le science est ce qui est profitable. La science n’est pas ce que l’on a mémorisé.}" [18] De même, al-Dhahabî a défini la science en Islâm (al-ilm) comme n’étant "pas la profusion dans la narration, mais une lumière qu’Allâh projette dans le cœur. Ses conditions résident dans le fait de suivre (ittibâ) et de s’écarter de la passion (hawâ) et de l’innovation." [19]

Tout ceci éclaire le récit rapporté par al-H.asan al-Basri dans lequel le Prophète sallallâhu ‘alayhi wa sallam) a dit : "Le but et l’énergie des Ulama est tourné vers la résolution des besoins tandis que le but et l’énergie des imbéciles est dans le fait de rapporter."
(himmat al-ulamâ' al-riâya wa himmat al-sufahâ’ al-riwâya). [20]

Le Hadith des Juristes est préférable à celui des non Juristes.

Wakîpréférait les longues chaînes de narrations comportant des juristes (fuqah.â) aux chaînes courtes n’en comportant aucun et a dit : "{Les hadîths circulant parmi les juristes sont meilleurs que les hadîths circulant parmi les traditionnistes.} " [21] C’est une rège fondamentale de l’Ecole de l’Imâm Abû Hanîfa. Comme Yahyâ al-Qattân, Wakî ne pratiquait pas l’ijtihâd mais suivait les positions d’Abû Hanîfa. [22]

Al-Amash (Abû Muh.ammad Sulaymân ibn Mahrân al-Asadî le Suivant [Tâbi’î] 61/148) a aussi dit : "{Le h.adîth que les juristes font circuler parmi eux est meilleur que celui que les narrateurs de h.adîth font circuler parmi eux.}" [23] Ibn Rajab a dit qu’Abû Dâwûd dans ses Sunan était plus soucieux de la jurisprudence du hadîth que de ses chaînes de transmission. [24] {{{Connaître un Hadith est différent de le mettre en pratique.}}} Sufyân al-Thawrî avait coutume de dire aux savants du h.adîth : "{Venez devant, ô faibles !}" [25] Il a aussi dit : "{Si le hadith était une bonne chose, il aurait disparu comme toute bonne chose a disparu}", et : "{Poursuivre l’étude du hadîth ne fait pas partie de la préparation pour la mort, mais c’est une maladie qui préoccupe les gens.}" Al-Dhahabî a commenté : "{Il a dit cette parole. Il a raison dans ce qu’il dit car la poursuite de l’étude du hadîth est autre chose que le hadîth lui-même.}" [26] {{{Comprendre le Hadîth est meilleur que le connaître.}}} Sufyân a aussi dit : "{L’explication (tafsîr) du hadîth est meilleur que le hadîth.}" [27] Selon une autre formulation : "{L’explication du hadîth est meilleure que son audition.}" [28] AbûAlî al-Naysabûrî a dit : "Nous considérons que la compréhension est supérieure à la mémorisation." [29]

Ishâq ibn al Râhûyah a dit : "Je m’asseyais en Irak avec Ahmad ibn Hanbal, Yahyâ ibn Maîn, et nos compagnons, répétant les récits selon une, deux, trois voies de transmission... Mais lorsque je demandais : "Quel était l'intention ? Quelle est son explication ? Quelle est sa compréhension (fiqh) ? } " Ils gardaient le silence sauf Ahmad ibn Hanbal" [30] La perspicacité et la compréhension (fiqh) d’Abû Thawr étaient célèbres parmi les Maîtres du hadîth. Une femme se tenait dans une assemblée de savants du hadîth comprenant Yahyâ ibn Maîn, Abû Khaythama, Khalaf ibn Salim, et d’autres. Elle les a entendu dire : "Le Prophète sallallâhu ’alayhi wa sallam - a dit" et "Un tel rapporte" et "Aucun autre qu’un tel a rapporté"... etc... Soudain, elle leur demanda : "Une femme en état de menstrues peut-elle laver un mort ?" car c’est ce qui la préoccupait. Personne dans toute l’assemblée n’a pu lui répondre, et ils ont commencé à se regarder les uns les autres.
Abû Thawr arriva, et ils le désignèrent à la femme. Elle lui posa la même question et il dit : "Oui, elle peut laver le mort, à cause du h.adîth d’al-Qâsim d’après A'isha : 'Tes menstrues ne sont pas sur tes mains' [31] et le récit dans lequel elle soignait ou lavait les cheveux du Prophète  sallallâhu 'alayhi wa salâm - alors qu'elle état en période de menstrues. [32] Si la tête du vivant peut-être lavée [par une femme en état de menstrues], à fortiori celle du mort !}" En entendant cela, les savants du hadith ont dit : "{C'est vrai ! Un tel l'a rapporté, et tel autre nous l'a dit, et nous le savons d'après telle et telle chaîne}" et se sont replongés dans leurs récits et leurs chaînes de transmission. La femme dit : "{Ou étiez-vous jusqu'à maintenant ?}"[33] IbnAbd al-Barr cite l’Imâm Ahmad qui a dit : "D’où Yahyâ ibn Maîn connaît-il al-Shafi'î ? Il ne connaît pas al-Shafi'î et n'a pas la moindre idée de ce que dit al-Shafi'î !}" [34] Ibn Râhûyah, de même, a admis sa défaite devant la jurisprudence d'al-Shafi'î et malgré sa réputation en matière de fiqh. [35] {{{Beaucoup de Savants du Hadith ne possèdent pas l'intelligence du Hadîth.}}}Abd al-Razzâq al-San’ânî, le contemporain de Sufyân [al-Thawrî], était le professeur des piliers de la mémorisation du hadîth de leur temps - Ahmad, Ibn Râhûyah, Ibn Ma’în et Muhammad ibn Yahyâ al-Dhuhlî. Mais lorsque Muhammad ibn Yazîd al-Mustamlî a demandé à Ahmad : "Possède-t-il [’Abd-al-Razzâq] le fiqh ?" Ahmad répondit : "Comme est rare le fiqh parmi ceux qui connaissent le hadîth !" [36]

Anas ibn Sîrîn a dit : "Je suis venu à Kûfa et y ai trouvé 4000 personnes étudiant le hadîth et 400 personnes ayant obtenu le fiqh." [37]

Ibn ’Abd al-Salâm a dit : "La majorité des savants du hadîth sont ignorants du fiqh" [38] Une majorité de 90 d’après Anas ibn Sîrîn - parmi les Salaf !

Al-Dhahabî a dit : "La majorité des savants du hadîth n’ont pas la compréhension, aucune diligence dans la connaissance du hadîth, et aucune crainte d’Allâh en ce qui la concerne." [39] Toutes les autorités citées par al-Dhahâbi comme étant "ceux que l’on imite en islâm" sont des savants de la jurisprudence et non de simple maîtres du hadîth.

Al-Sakhâwi dans sa biographie d’Ibn Hajar intitulée al-Jawâhir wa al-Durar a rapporté un point de vue similaire :
Al-Fâriqi a dit : "Celui qui connaît les chaînes de transmission des hadîths mais pas les règles juridiques qui en dérivent ne peut être compté parmi les savants de la Loi." Son disciple Ibn Abî ’Asrûn (m. 585) a suivi ce point de vue dans son livre al-Intisâr. [40]

Tout H.adîth authentique n’est pas forcément une preuve.

Ibrâhîm al-Nakhâî a dit : "{Certes, j’entends un hadîth, et je cherche alors la partie que l’on applique. Je la mets en pratique et laisse le reste. } " [41] Shaykh Muh.ammadAwwâma a dit : "[Cette phrase] désigne ce qui est reconnu par les autorités et retenu tandis que tout ce qui est étrange (ghârib), anormal (shâdhdh), ou condamné (munkar) est mis de côté." Yazîd ibn Abî H.abîb a dit : "Lorsque vous entendez un hadîth, proclamez-le ; s’il est reconnu, [gardez-le], sinon, laissez-le." [42]

Ibn Abî Laylâ a dit : "Un homme ne comprend pas le hadîth avant de savoir ce qu’il faut en garder et ce qu’il faut laisser." [43]

Abd al-Rah.mân ibn Mahdî, le Commandeur des croyants du Hadîth, a dit : "{Il est interdit d’être un Imâm [i.e que l’on imite] avant de savoir reconnaître ce qui est authentique de ce qui ne l’est pas, avant de cesser de prendre pour preuve tout [ce qui est authentique], et tant qu’on ne connaît pas la méthodologie correcte de déduction du savoir [dans la Religion].}" [44] Al-Shâfiî rapporte qu’on a dit à Mâlik ibn Anas : "Ibn Uyayna a rapporté d’al-Zuhrî des choses que tu n’as pas rapportées !" Il a répondu : "{Pourquoi, devrais-je rapporter tous les hadiths que j’entends ? A moins de vouloir égarer les gens !}" [45] ShaykhAbd al-Fattâh Abû Ghudda a mentionné quelques exemples et a commenté : "Si les personnes telles que Yahyâ ibn al-Qattân, Wakîibn al-Jarrâh,Abd al-Razzâq, Yahyâ ibn Maîn, et leurs semblables n’osaient pas entrer dans les domaines de l’ijtihâd et du fiqh, alors comment sont imprudents les prétendants à l’ijtihâd de notre époque ! En plus de cela, ils qualifient les Salafs d’ignorants sans la moindre honte ou modestie ! Allâh est notre refuge contre l’échec.}" [46] Que les bénédictions et la paix soient sur le Prophète (sAws),  sa Famille, ses Compagnons, les Quatre Imâms, et ceux qui les imitent jusqu’au Jour du Jugement. [1]H.adîth du Prophète  sallallâhu ‘alayhi wa salâm - rapporté d’après Muâwiya par al-Bukhârî et Muslim.

[2]Al-Qârî, Mutaqad Abî H.anîfata al-Imâm fî Abaway al-RasûlAlayhi al-S.alât wa al-Salâm (p. 42).

[3]Un hadith authentique quasiment transmis en masse (mashhûr) du Prophète sallallâhu ‘alayhi wa salâm - rapporté d’après plusieurs Compagnons par al-Tirmidhî, Abû Dâwûd, Ibn Mâjah, et Ah.mad.

[4]Ibn Abî H.âtim dans l’introduction d’al-Jarh. wa al-Tadîl (p. 22-23); Ibn Abî Zayd, al-Jâmi fî al-Sunan (p. 118-119) ; Ibn Abd al-Barr, al-Intiqâ' (p. 61); al-Dhahabî. Voir aussi le commentaire de ShaykhAbd al-Fattah Abû Ghudda sur cette parole dans ses notes qui se trouvent dans al-Rafwa al-Takmil d’al-Lacknawî (2nd ed. p. 368-369, 3rd ed. p. 90-91). [5]Dans al-Fatâwâ al-H.adîthiyya (p. 283). [6]Rapporté par Ibn H.ibbân dans l’introduction d’al-Majrûh.în (1:42). Il rapporte alors d’Ibn Wahb une parole similaire où il ajoute les noms deAmr ibn al-H.ârith et Ibn Mâjishûn.

[7]Rapporté par Ibn Asâkir et al-Bayhâqi cf. Ibn Rajab, Sharh. Al-Ilal (1 :413) et Awwâma (p.76) [8]Rapporté QâdîIyâd dans Tartîb al-Madârik (2 :427)

[9]Dans Tabaqât al-Shâfiiyya al-Kubrâ d’Ibn al Subki (2:128). [10]Rapporté par al-Khatîb dans al-Faqîh wal-Mutafaqqih (2: 80). [11]Shaykh Ismâîl al-Ansârî cite par Awwâma, dans Athar al-Ikhtilaf (p.77) [12]Ibn Hajar, Tadhîb al-Tahdhîb (10:449-452 #817) et al-Dhahabî dans Manâqib Abî H.anîfa. [13]Rapporté par al-Dhahabî dans Tadhkirat al-H.uffâz. (1 :307) et Ibn Hajar dans Tadhîb al-Tahdhîb (10 :450) [14]Rapporté par IbnAbd al-Barr dans al-Intiqâ’ (p.124).

[15]Rapporté par al-Dhahabî dans le Siyar (10:205).

[16]Cf Ibn Abî al-Wafâ, dernière page de al-Jawâhir al-Mud.iyya aux éditions Karachi.

[17]Dans Ibn Abd al-Barr, JâmiBayân al-Ilm (1:83-84), al Qâd.îIyâd, Tartîb al-Madârik (2:62), al-Shât.ibî, al-Muwâfaqât (4:97-98).

[18]"La science utile est celle dont les rayons se propagent dans la poitrine et dont le voile se lève dans le coeur" Ibn Atâ’ Allâh, H.ikam (#213). [19]Siyar (10:642). [20]Rapporté (mursal) depuis al-H.asan par IbnAsâkir dans son Târikh et al-Khat.îb dans al-Jâmili Akhlâq al-Râwî (ed. 1983 1:88 #27) cf al-Jâmî al-S.aghîr (#9598) et le Kanz (#29337).

[21]Cité par al-Dhahabî dans le Siyar (ed. al-Arna’ût. 9 :158, 12 :328-329)

[22]Cf. al-Dhahabî, Tadhkirat al-H.uffâz. (1:307) et Ibn H.ajar in Tahdhîb al-Tahdhîb (11:126-127).

[23]Dans al-Jawâhir wa al-Durar (p.21).

[24]Ibn Rajab, Sharh. Ilal al-Tirmidhî (1:411). [25]Cité d’après Zayd ibn Abî al-Zarqa’ par al-Dhahabî, Siyar (ed. al-Arna’ut. 7:275). [26]Dans al-Jawâhir wa al-Durar (p. 20-23). [27]Rapporté par al-Harawî al-Ans.ârî dans Dhamm al-Kalâm (4:139#907). [28]Dans IbnAbd al-Barr, JâmiBayân al-Ilm (2:175).

[29]Dans al-Dhahabî, Tadhkirat al-H.uffâz. (2:776).

[30]Rapporté par Ibn Abî H.âtim en introduction de son al-Jahr. Wa al-Tadîl (p.293), Ibn al-Jawzî dans Manâqib al-Imâm Ah.mad (p.63), et al-Dhahabî dans Târîkh al-Islâm (chapitre sur Ah.mad). [31]Dans Muslim et les Quatre Sunan. [32]Dans al-Bukhâri et Muslim. [33] Ibn al-Subkî dans T.abaqât al-Shâfi’iyya, al Sakhâwi dans l’introduction d’al-Jawâhir wa al-Durar, et al-Haythamî dans ses Fatâwâ H.adîthiyya (p.283). Une parole similaire est rapportée d’Ah.mad par Ibn Rajab dans son Dhayl T.abaqât al-H.anâbila (1:131) et dans al-Ùlaymî dans al-Manhaj al-Ah.mad (2:208). [34]IbnAbd al-Barr, JâmiBayân al-Ilm (2:160).

[35] Ishâq ibn Ibrâhîm ibn Makhlad, connu sous le nom de Ishâq ibn Râhûyah or Râhawayh, Abû Yaqûb al-Tamîmî al-Marwazî al-Hanzalî (m. 238), l’un des principaux Maîtres du hadîth. Abû Qudâma le considérait plus grand que l’Imâm Ahmad dans le domaine de la mémorisation du hadîth, une remarquable estime du personnage quand on considère la connaissance d’Ahmad dont le savoir est évalué entre 70000 et un million de hadîths d’après les estimations de son filsAbd Allâh et Abû Zura al-Râzi. Il a dit un jour de lui-même : “Je n’ai rien écrit sans l’avoir mémorisé” et je peux voir devant moi plus de 70000 hadîths dans mes livres.”; “Je sais où se trouvent 100,000 h.adîths comme si je les voyait, et j’en ai retenu 70000 par cœur – tous authentiques (sahâha) – et 4000 falsifiés.” [Rapporté par al-Khat.îb dans al-Jâmili Akhlâq al-Râwî (2:380-381 #1832-1833).]

Il n’a pas atteint la même stature en fiqh. Al-Bayhaqî et d’autres rapportent qu’il a, sans succès, débattu avec al-Shâfi’î sur une question juridique, ce qui a eu pour conséquence pour ce dernier de désapprouver le titre de “juriste du Khurâsân”. A un savant Jahmi qui dit : “Je ne crois pas en un Seigneur qui descend d’un ciel à un autre.” Ibn Râhûyah répondit : “Je crois en un Seigneur qui fait ce qu’Il veut.” [Rapporté par al-Dhahabî qui identifie le savant comme étant Ibrâhîm ibn (Hishâm) Abî Sâlih dans Mukhtasar al-Uluw (p.194 #234).] Al-Bayhaqî commente : “Ishâq ibn Ibrâhîm al-Hanzalî a rendu clair, dans ce récit, qu’il considérait la Descente (al-nuzûl) comme étant l’un des Attributs d’Action (min s.ifât al-fîl). Ensuite, il parlait d’une descente ‘sans comment’. Cela prouve qu’il ne soutenait ni le déplacement (al-intiqâl), ni le mouvement d’un lieu à un autre (al-zawâl) sur ce sujet.” [Voir le texte intitulé, “La Descente d’Allâh qu’Il soit exalté”] Sources : Ibn Abî Yalâ, Tabaqât al-Hanâbila (1:6, 1:184); al-Bayhaqî, Manâqib al-Shâfiî (1:213) et al-Asmâ’ wa al-Sifât (2:375-376 #951) ; al-Dhahabî, Siyar (9:558 #1877) ; Ibn al-Subkî, Tabaqât al-Shâfiiyya al-Kubrâ (2:89-90, 9:81). [36]Rapporté par Abû Yalâ dans Tabaqât al-Hanâbila (1:329) et cité par le Shaykh Abû Ghudda dans son introduction au Muwat.t.a’ de Muhammad al-Shaybânî et son court chef d’œuvre al-Isnâd min al-Dîn (p.68)

[37]Rapporté par al-Râmahurmuzî dans al-Muh.addith al-Fâs.il (p. 560).

[38]Ibn Abd al-Salâm, al-Fatâwâ al-Maws.iliyya (p. 132-134). [39]Dans al-Sakhâwî, al-Jawâhir wa al-Durar (p. 18). [40]Al-Sakhâwî, al-Jawâhir wa al-Durar (p. 20-23). [41]Rapporté d’Ibn Abî Khaythama par Abû Nuaym dans le H.ilya (4:225) et Ibn Rajab dans Sharh. Ilal al-Tirmidhî (1:413). [42]Dans Ibn Rajab, Sharh.Ilal al-Tirmidhî (1:413).

[43]Dans Ibn Abd al-Barr, Jâmi Bayân al-Ilm (2:130). [44]Rapporté par Abû Nuaym dans le H.ilya (9:3).

[45]Rapporté par al-Khat.îb dans al-Jâmili Akhlâq al-Râwî (2:109). [46]Il vise par cette remarque al-Albanî et les autres de la même tendance. Le disciple d’Abû Ghudda, Shaykh Muh.ammadAwwâma, a listé beaucoup de ces règles des Salaf dans son Athar al-H.adîth al-Sharîf fî Ikhtilâf al-A’immat al-Fuqahâ’ (“La Marque des Nobles du H.adîth dans la Divergence entre les Imâms de la Jurisprudence”)

GF Haddad

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