Femme d’orient et femme d’occident

Un homme oriental, fier de sa civilisation et de ses valeurs, regarda un homme occidental.
Il le trouva différent.
Mais il le trouva aussi fier de sa civilisation et de ses valeurs. Tous les deux s’observèrent et trouvèrent chez l’autre un point commun avec soi.
Chacun des deux était fier et faisait l’éloge de son appartenance.
Mais dans ce point commun, ils virent une différence.
L’appartenance qui était la source de fierté de l’un était différente de celle de l’autre. En effet, le premier était oriental et le deuxième était occidental.

vendredi 30 avril 2010

Ils s’observèrent d’avantage, et découvrirent des valeurs communes, mais dans ces valeurs communes, ils virent des différences.
Les sources des valeurs de l’un étaient différentes des sources des valeurs de l’autre.
Ils ne partageaient pas la même histoire, et l’application des mêmes valeurs, bonnes ou dégradées, différent souvent en orient de celles de l’occident.
Ils comprirent, accidentellement, qu’ils devaient partager des biens matériels provenant de la terre de l’orient et de la terre de l’occident.
Alors, au-delà de la fierté et des valeurs, ils se projetaient dans une démarche de concurrence interminable.
Malheureusement, pour l’occident et pour l’orient, les deux hommes, préférèrent une concurrence aveuglée par la peur de l’un chez l’autre et par le mépris de l’autre chez l’un.
Ainsi, tout au long de la suite de leur histoire commune une barrière à deux façades les sépara l’un de l’autre. La première façade montrait la peur d’un côté et la deuxième montrait le mépris de l’autre côté.
Mais cette barrière ne les empêcha pas d’essayer d’envahir l’autre et de lui imposer ses valeurs et son mode de vie. La concurrence entre ces deux hommes fit ainsi le sujet d’innovation et de création en occident et en orient, bien que le fond resta toujours le même : satisfaire sa fierté et dominer l’autre économiquement et politiquement.
Des guerres organisées par l’homme oriental et l’homme occidental se déroulèrent, durant lesquelles la femme d’orient et la femme d’occident faisaient partie du butin.
Malgré, la réussite du commerce des armes au profit de l’homme oriental et de l’homme occidental durant les périodes de guerre, cette dernière épuisa les deux hommes et les incita à minimiser cette solution afin de permettre une demande minimale de leurs marchandises sur les marchés.
La concurrence aussi prit d’autres formes aussi malheureuses que la guerre. Les deux hommes à tour de rôle, créèrent des chefs d’œuvres littéraires et artistiques de plus en plus sophistiqués dans le seul but de détruire l’image de l’autre et de rabaisser sa fierté.
La femme quant à elle, quelque soit son rôle, principal ou secondaire, dans ces œuvres d’art, ne fut plus considérée comme un butin mais plutôt comme un « outil de guerre ».
En effet, l’arme favorite de l’un était la femme de l’autre.
Ainsi, avec cette nouvelle forme de concurrence, les deux hommes, heureux d’échapper à la guerre sanguinaire, atteignirent des niveaux extrêmement bas quant à leur considération de la femme. Le progrès phénoménal atteint par l’homme, sur le plan matériel, n’empêcha pas la domination de son instinct animal sur ses nobles atouts humains, dans son regard sur la femme. L’homme oriental et l’homme occidental civilisés se mirent à s’insulter mutuellement en prenant comme cible directe la femme de l’autre.
En l’an 2010, par exemple, l’homme oriental dit :
« Ta femme est dénudée, facile à aborder, tu l’obliges à travailler, tu l’obliges à quitter ton foyer, à mes yeux ta femme a peu de valeur car tu l’as réduite en un objet de désir… »
L’homme occidental quant à lui dit :
« Ta femme est couverte de la tête aux pieds, elle n’a pas de liberté, tu l’empêches de travailler, tu l’empêches de sortir, à mes yeux ta femme a peu de valeur car tu l’as soumise à ta volonté… »
L’homme oriental décida de rendre visite à l’homme occidental. La demeure de ce dernier lui plut, alors il décida de devenir son voisin et il s’installa avec sa femme.
A ce moment-là un voyageur passa. Il observa les deux voisins, puis il dit : « Mes salutations aux voisins. C’est un occidental et un oriental qui ont fait rencontrer leurs femmes en occident. Ils ont partagé leurs nobles valeurs et ils ont vécu dans l’indifférence face à leurs quelques différences »
Les deux hommes, bien attentifs à ce que ce voyageur venait de dire, se demandèrent silencieusement « Sommes-nous prêts à tourner la page ? Sommes-nous prêts à respecter nos femmes respectives ? »

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